Au début du xx^e siècle, c’est à Buenos Aires que tout le monde se presse. En pleine explosion démographique, la ville accueille un grand nombre d’Européennes et Européens et devient le plus grand carrefour culturel d’Amérique latine. On y croise des personnes venues d’Italie, d’Espagne, de Turquie ou encore de Russie, qui mêlent leurs cultures respectives à celle des Argentins.

C’est sur ce terreau d’une incroyable richesse que naît le tango dont un certain Piazzolla s’empare bientôt pour le rendre immortel. Grande amatrice du genre, Ophélie Gaillard réunit pour ce projet le bandonéon de William Sabatier, ses complices Romain Lecuyer et Emilie Aridon-Kociolek, ainsi que les cordes des jeunes talents de l’ensemble Luce Tango dans des arrangements inédits pour retracer l’histoire d’un métissage depuis les racines africaines du tango jusqu’aux tendances les plus contemporaines de cette musique. 
Ce concert permet aussi de rendre hommage à Alberto Ginastera. Grande figure porteña exilée à Genève, le compositeur dédie au violoncelle et à la voix des œuvres majeures ouvrant sur un univers exigeant et virtuose qui prend sa source dans les traditions populaires latino-américaines.

Violoncelle et direction : Ophélie Gaillard
Bandonéon et arrangements : William Sabatier 
Contrebasse : Romain Lecuyer
Piano : Emilie Aridon-Kociolek
Cordes : Luce Tango